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Le sujet du salaire des patrons anime, de temps en temps, l’actualité et s’invite dans le débat public ; il concerne, plutôt, les gouvernants des entreprises du CAC 40.

 

En présence de cette pandémie, certains baissent leur rémunération, agissant ainsi par solidarité avec les salariés subissant le chômage partiel avec, tout de même, une réduction de 16 % de leur net à payer en chômage partiel total. Compte tenu du niveau important de leur rémunération, on peut penser que cet effort ne leur coûtera pas trop…

 

Mais il n’y a pas que les « grands » patrons qui font des efforts. Des dirigeants de TPE et PME ont revu, eux aussi à la baisse, leurs prélèvements personnels (artisans) ou leur rémunération (gérant ou président).

 

Certains seront tentés de le faire par souci de symétrie entre les ouvriers et le manager. Mais souvent, ils n’ont tout simplement pas le choix, quand l’argent ne rentre pas… Leur souci de sauver l’entreprise de la faillite devient, alors, leur principale motivation.

 

 

Prendre la décision avec son expert-comptable

 

En parler avec son conseil expert-comptable demeure indispensable pour deux raisons principales.

 

D’abord d’un point de vue économique, l’impact de cette décision doit être mesuré et calibré, en valeur (quel % ?) et sur la durée (combien de mois ?) et elle doit être prise en liaison avec un plan de relance progressif de l’entreprise étalé sur plusieurs mois : l’objectif reste de conserver un maximum de trésorerie.

 

Ensuite sur le plan juridique. En effet, cette décision doit être partagée, selon le type de société, avec ses associés ; ce ne sont pas le Code de commerce, ni le Code du travail qui font loi, mais les statuts de la société, voire un pacte d’actionnaires. La rémunération de la gouvernance ayant déjà fait l’objet d’un vote en assemblée générale, sa révision suit la même règle, même à la baisse. Et si rien n’est prévu, sa décision s’exécute alors sans formalité immédiate, mais sera entérinée lors de la prochaine assemblée générale ordinaire.

 

 

Le faire savoir à ses partenaires et à ses salariés

 

Une modification de rémunération ou un renoncement à un avantage en nature supposent un minimum de communication à l’égard de ses partenaires (banquier, commissaire aux comptes, avocat) et de ses salariés en informant le comité social et économique. Néanmoins, certains entrepreneurs peuvent juger déplacé de parler « argent » à l’heure où l’urgence est la santé de tous, et seront tentés de faire preuve de discrétion.

 

Au-delà de l’obligation légale de communication, il faut être convaincu que cette démarche illustre une bonne gestion et, éventuellement, les valeurs de l’entreprise. La transparence sur cet acte de gestion, à part entière, contribuera notamment un retour à la normale plus fluide.

 

Après cette pandémie, la façon dont les entrepreneurs auront su s’adapter pourrait faire figure d’indicateur de responsabilité et d’engagement : les salariés certes, mais aussi les banquiers sauront l’apprécier.

Tag(s) : #Actualités générales

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